Les portraits de citoyens

Alina Alexandra Darjan : artiste peintre

Publié le 22/09/2025

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Alina Alexandra Darjan, je suis d’origine roumaine. Je suis venue habiter Crépy-en-Valois il y a 18 ans pour y rejoindre de la famille. Aujourd’hui, j’exerce la moitié de mon temps en tant que préparatrice de commande et je consacre l’autre moitié à ma passion : la peinture.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J’ai fait mes études dans mon pays natal où, au départ, je prenais des cours sur les travaux publics. Puis, j’ai appris que des places dans la classe d’architecture étaient encore disponible. Je me souviens que les épreuves étaient très complètes avec de la peinture, des dessins techniques pour évaluer les capacités artistiques. J’ai décidé de les passer et j’ai réussi ! J’ai ensuite pris des cours de designer vestimentaire pour lesquels je devais faire beaucoup de création et de dessin.

J’avais arrêté de peindre, par manque de temps, jusqu’à ce que je rencontre mon compagnon, il y a 6 ans. Il m’a redonné l’envie de réaliser de petites œuvres. Au fur et à mesure, j’ai cherché à en faire mon métier en lançant ma micro-entreprise en tant qu’artiste peintre.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette passion devenue votre métier ?

Durant mes années d’étude, j’ai pu assister à beaucoup d’expositions d’artistes roumains jusqu’au jour où j’ai vu une peinture d’art abstrait magnifique. Je m’en souviens très bien : elle était faite de rouge et de noir et m’a donné envie d’aller vers cette voie. Aujourd’hui, je peins deux à trois fois par semaine et quand je suis lancée dans la création, c’est dur de m’arrêter ! [rires]

Je me définis comme une artiste peintre contemporain figuratif. Je peins ce que je vois, ce qui me plaît et ce que je ressens ; ça peut être des paysages, des éléments naturels, des moments particuliers que j’ai capturés dans mon esprit ou encore des objets. Par exemple, Crépy-en-Valois m’inspire beaucoup, j’ai peint la collégiale Saint-Thomas avant son effondrement et j’aimerais consacrer une série sur le parc de Géresme que je trouve particulièrement beau et propice à la peinture. Sur certaines de mes peintures, j’essaie de faire passer des messages notamment sur l’environnement : j’ai créé une toile avec des arbres à côté d’une banquise, les deux n’ont rien à faire ensemble mais c’est pour dénoncer le réchauffement climatique.

C’est vraiment tout l’univers de la peinture que j’adore ! Ça commence par le choix de mes outils jusqu’à voir mes œuvres en exposition, comme à Paris ou Compiègne. D’ailleurs, si un jour j’ai l’occasion d’exposer à Crépy-en-Valois, je serais ravie de la faire ! L’avantage avec les différents styles que j’aborde, c’est que j’ai toujours des ressources pour m’exprimer. Grâce à la peinture abstraite, qui est un univers un peu à part, on peut faire travailler son imagination. Chacun peut y voir une interprétation différente et est libre d’y voir ce qu’il veut. À l’inverse, peindre des paysages c’est proposer aux gens de voir à travers mes yeux.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

L’art doit être vu tel qu’il est, sans chercher à savoir si l’œuvre est belle ou non. L’artiste cherche juste à montrer une émotion ou faire passer un message. Par exemple, sur l’une de mes peintures j’ai fait un zoom sur une aile de papillon. J’ai reçu un commentaire d’une personne qui ne voyait pas la même chose que moi et qui ne comprenait pas mon point de vue quand je lui expliquais. On ne peut pas imposer une image à quelqu’un, mais il faut avoir l’esprit ouvert pour laisser l’art être ce qu’il est.

Je vous invite à découvrir mon univers artistique ! L’art à l’infini… le rêve d’enfance qui prend forme jour après jour.

Une question ?
Demandez-nous !