Meloe proscarabaeus – Le méloé printanier
Il est de couleur bleu-noirâtre, long d’environ 3 cm maximum, le mâle est plus petit. Les élytres, courts et mous sont légèrement écartés à l’arrière.
Le cycle vital est complexe : les jeunes stades parasitent des hyménoptères. La femelle pond plusieurs milliers d’œufs dans le sol en les déposant par petits groupes séparés. La ponte a lieu au printemps et les œufs éclosent en larves pourvues de fortes griffes, les triongulins. Ces larves primaires grimpent sur les fleurs et attendent l’arrivée d’un hyménoptère. Celles qui réussissent à se faire transporter jusqu’au nid se détachent et se nourrissent d’un œuf, puis des réserves de pollen et de nectar. Les larves subissent des mues, puis la nymphose (Transformation d’une larve d’insecte en nymphe) a lieu après la période hivernale. L’adulte est phytophage, il se nourrit de plantes.
Lorsqu’ils sont dérangés, les méloés émettent une sécrétion huileuse contenant de la cantharidine. Cette substance est vésicante (qui provoque des ampoules sur la peau) lorsqu’elle est appliquée sur la peau, et supposée probablement à tort, mais hélas pour la petite bête, aphrodisiaque.
// Où l’observer //
L’insecte se rencontre de fin mars à juillet. Cet insecte est assez courant en Europe en particulier sur les plaines argileuses et calcaires aux sols dégagés et herbeux. Il est protégé en Île-de-France.