C’est sur la piste d’athlétisme du collège Jean de la Fontaine qu’elle s’est découverte une passion. Que de chemin parcouru depuis pour Stella, athlète olympique de haut niveau. Forte de son parcours, elle nous fait l’honneur d’être notre ambassadrice « Terre de Jeux 2024 ». Portrait.
Je m’appelle Stella Akakpo et je suis originaire de Crépy-en-Valois. Je suis sportive de haut niveau en équipe de France d’athlétisme, spécialiste du sprint dans la discipline du 100 m et du 4x100 m et j’ai participé aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Actuellement, je prépare un Master en communication et marketing.
Lorsque j’étais au collège Jean de la Fontaine, je me suis découverte une passion pour l’athlétisme. J’avais envie de donner le meilleur de moi-même, de gagner. Quelques années plus tard, je regardais les Championnats d’Europe d’athlétisme seniors à la télévision et j’ai eu envie d’en faire mon métier.
Je me suis d’abord inscrite au club d’athlétisme de Crépy-en-Valois. Je faisais des compétitions mais j’avais toujours cette envie d’aller plus loin. À mon entrée en seconde –j’avais 15 ans-, j’ai donc souhaité aller en sport-étude pour pouvoir intégrer les équipes de France d’athlétisme jeunes. Mes parents m’ont laissé partir, non sans un petit pincement au coeur [rires]. J’ai suivi mes études et pratiqué mon sport à Wattignies près de Lille.
J’ai finalement très vite quitté le nid, ce qui m’a permis d’être rapidement indépendante et de me forger en tant que jeune femme. Le sport-étude, c’est très formateur !
C’est très symbolique pour moi. Quand j’étais plus jeune, cette piste, je l’imaginais tellement plus grande [rires] ! C’est ici que j’ai fait mes premiers tests VMA (Vitesse Maximale Aérobie). On vient tous de quelque part et je n’ai jamais renié mes racines, la Picardie et Crépy-en-Valois. D’ailleurs, ça m’a toujours tenu à cœur de rester dans un club picard. C’est pour ça qu’aujourd’hui, je fais partie du club Amiens UC et que je compte finir ma carrière là-bas.
Au fur et à mesure des échéances et des résultats, j’ai pris conscience que d’aller aux Jeux Olympiques ce n’était pas seulement un rêve mais un véritable objectif que j’ai atteint en 2016 à l’âge de 22 ans. J’ai manqué les minimas pour les Jeux olympiques de Rio à deux centièmes pour la qualification individuelle. Ça a été très difficile pour moi parce que j’avais vraiment tout donné. Mais le sport, c’est comme ça ! On est des milliers à vouloir devenir des champions olympiques, seulement il n’y a que 3 places sur le podium.
Quand on fait du sport de haut niveau, on sait que ça représente 15 ans de notre vie. Durant cette période, on doit prioriser notre activité sportive mais il faut aussi préparer l’avenir.
Aujourd’hui, je termine mon master et j’ai créé « We are greaat », un média féminin d’influence qui donne la parole aux femmes pour déconstruire et reconstruire les stéréotypes dans lesquels la femme est enfermée dans l’objectif d’aborder des sujets, souvent tabous. Ça me permet de garder un équilibre et de m’épanouir en tant que femme. En parallèle, je voyage, je fais des rencontres… Le sport, c’est la meilleure école de la vie parce qu’au-delà des performances, on apprend énormément.
C’est un honneur ! Je suis très reconnaissante. J’ai toujours porté ma ville dans mon coeur parce que j’ai fait mes débuts ici. On a tous une histoire qui nous est propre, on vient tous de
quelque part et le fait de revenir ici pour porter Crépy-en-Valois jusqu’aux Jeux Olympiques, qui se dérouleront en France, chez moi, c’est symbolique et ça me tient beaucoup à coeur.
Les valeurs de l’olympisme et du sport, tout simplement. C’est-à-dire, l’inclusion, le respect, le partage et l’entraide. Ce sont ces mêmes valeurs que je mets en avant et que je prône aujourd’hui dans le média que j’ai fondé. Aujourd’hui, j’ai beau faire un sport individuel, autour de moi, j’ai toute une équipe. Et quand je gagne, tout le monde gagne avec moi.