Anguis fragilis – Orvet fragile
Sa coloration est très variable en fonction de l’âge, du sexe et des variétés géographiques. La couleur de son dos varie du jaune au rougeâtre, parfois bleuté, noir uni ou présentant de grandes bandes sombres.
La longueur des mâles est de 30 à 40 cm, atteignant presque les 50 cm exceptionnellement. La longueur de la femelle est de 50 cm.
L’orvet a la faculté d’autotomie. Cette faculté lui permet, comme à la plupart des lézards, d’échapper à un prédateur en lui laissant un bout de sa queue. La nouvelle queue est plus sombre et rigide, mais surtout bien plus courte. Elle ne dépasse généralement pas 2 ou 3 cm. Une seconde autotomie n’est généralement plus possible.
Ce lézard apode est souvent confondu avec un serpent dont il se distingue par la présence de paupière mobile (il peut cligner des yeux) alors que le serpent a des yeux protégés par une paupière transparente fixe, et par plusieurs rangées d’écailles ventrales (la plupart des serpents n’en ont qu’une. Son surnom de « serpent de verre » vient du fait que, à l’instar de nombreux autres lézards, sa queue se casse dans le cas d’une mauvaise manipulation (cassure accidentelle et passive) ou d’une tentative de prédation.
Comme beaucoup d’animaux à sang froid, les orvets sont sensibles aux pesticides insecticides et peut-être à certains désherbants et fongicides.
Une grande partie de leur population a disparu à cause de l’urbanisation, de la périurbanisation, de la fragmentation écologique du paysage (il est victime de la circulation routière) et surtout du recul des prairies, du bocage et de l’agriculture intensive.
// Où l’observer //
Il fréquente les parties ombragées de jardins, les prairies à végétation haute, les haies et les forêts, dans lesquelles il dispose de nombreuses cachettes et où il trouve les invertébrés dont il se nourrit (vers, limaces, araignées, insectes et larves). Il peut aussi trouver refuge sous des tôles ou des sacs en plastique où l’humidité relative est très proche de la saturation.