Les portraits de citoyens

Capitaine Paulet : un parcours au service des autres

Publié le 23/06/2025

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Aurélien Paulet, j’ai 44 ans. Je suis marié et nous avons une famille recomposée avec trois enfants. J’ai grandi à Nanteuil-le-Haudouin où j’ai fait ma scolarité jusqu’au collège, j’ai ensuite intégré le lycée Jean Monnet de Crépy-en-Valois. Aujourd’hui, j’habite à Glaignes et toute ma famille vit à Crépy-en-Valois, où je travaille en tant que Chef du centre de secours.

Quel est votre parcours ?

À la fin du lycée, je voulais devenir professeur des écoles. Je me suis donc orienté vers un diplôme d’études universitaires générales (DEUG), équivalent aujourd’hui à une licence de psychologie. À cette époque, je passais beaucoup de temps dans la caserne de Nanteuil-le-Haudouin à jouer au football avec mes amis Sapeurs-Pompiers. C’est ainsi que j’ai décidé de les rejoindre durant ma 1ère année de fac. Dès ma première intervention, j’ai été convaincu que j’avais choisi la bonne voie. Il a suffi d’un sourire et un merci, je m’en souviens comme si c’était hier. Après avoir validé mon DEUG, je me suis lancé dans une licence professionnelle Gestion des Ressources Humaines et Technologiques de l’Entreprise. L’année suivante, en 2005, je passe le concours de Sapeur-Pompier Professionnel. Je l’obtiens du premier coup, mais je suis contraint de retarder mon embauche d’un an suite à un souci de santé.

J’intègre donc en 2006 la caserne de Compiègne en tant qu’homme du rang, puis en 2012 celle de Verberie en tant que sous-officier. Après 6 mois au centre de secours de Lamorlaye, en 2019, je deviens adjoint au chef, en tant que lieutenant, des centres de secours de Nogent-sur-Oise et de Montataire. En 2021, j’évolue en tant que Chef de centre à Pont-Sainte-Maxence. Et depuis avril dernier, je suis chef du centre de Crépy-en-Valois, au grade de capitaine mais également chef du centre de secours de Mareuil-sur-Ourcq et du bassin opérationnel regroupant Crépy-en-Valois, Mareuil-sur-Ourcq, Béthisy-Saint-Pierre et Nanteuil-le-Haudouin. Ce dernier permet de mutualiser les formations et les effectifs entre les centres de secours en cas de manque de personnels ou de matériels.

Quelles sont vos missions à la caserne de Crépy-en-Valois ?

Je suis à la tête d’une équipe de 18 sapeurs-pompiers, 60 sapeurs-pompiers volontaires et 15 jeunes sapeurs-pompiers. Mes missions relèvent principalement de la gestion humaine, du management et du commandement. Je m’assure de l’efficience du personnel, de leur bien-être et de la bonne distribution des secours.

Il n’y a pas de mode d’emploi pour coordonner et gérer les équipes, chaque caserne est différente. Il faut s’adapter en consultant le personnel et savoir se rendre disponible. J’ai pour rôle de donner du sens à ce que l’on fait. J’encourage les membres de la caserne à participer à des événements sportifs comme le cross départemental, mais aussi patriotiques, tels que les commémorations, pour représenter l’unité et entretenir le devoir de mémoire. Je trouve également important que les pompiers se forment et bénéficient d’un avancement de grade, c’est un bon levier de motivation.

J’ai quelques projets concernant l’avenir de la caserne et des équipes. J’envisage des travaux à l’intérieur pour améliorer l’espace de vie du personnel et faciliter leur quotidien. Et, afin de mieux nous identifier, je trouve important que les abords de la caserne soient régulièrement nettoyés et embellis.

Pouvez-vous nous parler de l’engagement différencié ?

Avant, en s’engageant en tant que sapeur-pompier volontaire, on passait tous les tests physiques et l’on s’engageait obligatoirement à remplir toutes les missions : incendie, secours aux personnes, secours routiers et opérations diverses. Aujourd’hui, il existe l’engagement différencié, qui permet d’assurer une mono-mission : le secours à la personne. Il permet aux personnes ayant l’appréhension de certaines missions ou n’ayant pas les capacités physiques requises, de tout de même s’engager. Elles peuvent appréhender progressivement le métier avec cette première étape puis passer les autres tests plus tard si elles le souhaitent. Sans intervenir sur les incendies ou les accidents de la route, le sapeur-pompier volontaire se met lui aussi au service de la population et peut sauver des vies !


Si une personne est intéressée par ce dispositif, je l’invite à se rendre sur https://www.sdis60.fr/devenir-sapeurs-pompiers/ pour plus d’informations et pour remplir le formulaire de demande.

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