Dominique Vivant : l’art de faire vivre la culture

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Dominique Vivant, j’ai 68 ans et j’habite à Crépy-en-Valois depuis 1977. Je suis l’ancienne responsable des affaires culturelles de la Ville. Aujourd’hui à la retraite, je reste intéressée par la vie culturelle locale et profite de mon temps libre pour servir le diocèse.

Quel est votre parcours ?

Ça peut paraître étonnant mais j’ai commencé dans la vie active en étant professeur de mathématiques, puis j’ai arrêté de travailler pour élever mes cinq enfants. Voulant rester active et côtoyer des personnes dans mon quotidien, je me suis engagée bénévolement dans l’association Bibliothèque pour tous, et me suis formée au fil des années. C’était assez naturel que je rentre dans ce domaine puisque j’ai passé toute ma vie avec un livre entre les mains. En 1992, la Ville a ouvert la bibliothèque municipale à l’espace Rameau et a embauché l’équipe de l’association. Ce fut une belle aventure avec une équipe motivée, on a pu créer la bibliothèque que vous connaissez aujourd’hui. Nous avons pu poursuivre notre collaboration avec la mjc - centre culturel et centre social – et avec l’école de musique Érik Satie pour proposer des animations, des expositions aux Crépynois. Avec ces partenaires et beaucoup d’autres (musée, Office de tourisme, établissements scolaires…), nous avons monté le festival Des Livres & Vous. Au départ, les structures faisaient leurs animations chacune de leur côté, sur un même thème. En voyant que les visiteurs n’allaient que dans celles qu’ils connaissaient déjà, nous avons décidé de nous regrouper sur un même lieu. On faisait des choses extraordinaires ensemble, il y avait une vraie force du collectif et un travail d’équipe très chouette. Au fur et à mesure, j’ai passé le concours pour devenir fonctionnaire territorial de catégorie B puis grâce à une promotion interne je suis passé en catégorie A. Dans les années 2000, la municipalité a créé la Direction des affaires culturelles, regroupant la bibliothèque et le Musée de l’archerie et du Valois. J’en suis devenue responsable et ai été chargée de mettre en relation les services et associations culturels de la Ville. Mon objectif était de donner accès à la culture, à des ressources de qualité, à un large public et de partager mon goût pour la lecture et la beauté des œuvres du musée. En 2014, j’ai décidé de prendre ma retraite pour avoir plus de temps pour mes autres engagements.

Vous participez toujours à la vie crépynoise, pouvez-vous nous en parler ?

Bien que je sois à la retraite, je reste active. J’ai été responsable du service « Art, culture et foi » du diocèse de Beauvais et je suis toujours membre de la Commission diocésaine d’art sacré. Je suis également membre de l’association crépynoise « Les Amis du musée » dont je suis la secrétaire. Mon expérience et mes divers engagements me permettent d’avoir des compétences et connaissances sur l’art sacré, et de ce fait, d’apporter mon aide au Musée de l’archerie et du Valois sur les expositions temporaires d’art sacré. Avec l’équipe du musée, je réfléchis à la conception de ces dernières. Elle fait le plus gros du travail et j’aide en proposant le regard de personnes expertes dans des domaines spécifiques, en activant mon réseau pour trouver des conférenciers ou des œuvres… J’apprécie vraiment de travailler avec l’équipe du musée qui est dynamique et bienveillante. On travaille en complémentarité, chacune a des compétences et l’envie de mettre sa pierre à l’édifice.
Je suis contente d’être associée à l’exposition de cette année « Saint-Thomas-de-Canterbury : la pierre & l’esprit ». Cet édifice, au-delà de sa valeur patrimoniale, parle de la foi de ses bâtisseurs et de celle des croyants d’aujourd’hui. Il ne s’agit pas uniquement de belles pierres, c’est plus profond. J’aime faire comprendre l’histoire et la symbolique qui se trouvent derrière chaque œuvre et à quelle réflexion cela peut conduire. J’ai un goût particulier à donner les outils pour trouver le sens et la profondeur à des œuvres de notre patrimoine. De façon générale, j’aime ce musée et ses collections. À chaque fois que je monte dans la salle des arts sacrés, j’éprouve une grande émotion, même si ça fait un millier de fois que j’y pénètre !